Marcel, Marc, Michel, le Pape et les tortues

14 décembre 2008

Marcel, Marc, Michel, le Pape et les tortues

Après le traditionnel "nez dans le guide" et "expresso", on est parti à l'aventure dans la ville, à pied, jusqu'à la Fontana delle Tartarughe (tout le monde aura compris "Fontaines des tortues"), jolie petite oeuvre de la Renaissance finissante (fin XVIème) à laquelle on a rajouté des tortues un siècle plus tard.

Ca m'a toujours fait rire ça, un jour quelqu'un s'est dit "tiens, si on rajoutait des tortues sur cette fontaine, ce serait vachement plus fun", et paf il l'a fait, tranquille, sans se soucier de l'artiste initial. Bon, ok, ca n'a pas du se passer tout à fait comme ça, mais quand même, c'est dingue.

Allez grimpe tortue

Une légende romaine raconte que le duc Mattei, propriétaire du palais voisin et joueur invétéré, perdit sa fortune en une nuit. Son futur beau-père l'engagea alors à trouver une autre fiancée. Pour prouver qu'un Mattei, même ruiné, peut créer une merveille, il fit construire cette fontaine en une nuit.
Pouah, j'y crois pas une seconde !!

On a continué à marcher sur les bords du Tibre (vous avez entendu parler des inondations à Rome en ce moment ? le Tibre déborde ! pourtant sur cette photo on voit qu'il y a de la marge) ...

Mais le ciel commençait sérieusement à se couvrir. En fait, depuis le début du séjour, on flippait un peu à cause du temps. Dans le guide, j'avais lu (un peu tard) qu'il fallait absolument éviter le mois de novembre pour partir à Rome, le mois le plus pluvieux de l'année. J'avais regardé la météo avant de partir : 3 jours de pluie, suivis de 3 jours potables.
Bon.
En fait, on a eu du bol car il a fait beau tous les jours, sauf un peu samedi.
Courageux mais pas téméraires, on a donc rebroussé chemin, pour s'enfermer dans un musée -> retour au point de départ, les musées du Capitole, incontournables.
Mais chemin faisant, on est tombé sur cette chose magistrale : le théatre de Marcellus (Pap, c'est un peu TON théatre)

Débuté sous César, il est achevé en 13 avJC par Auguste, qui le dédie à Marcellus, son neveu. D'une capacité de 15000 spectateurs, il était le plus grand de Rome, après celui du Campo Marzio. C'est ici que la plupart des martyres de chrétiens auraient eu lieu. Les 2 étages élevés au dessus datent eux du XVIème siècle (une riche famille en ayant fait sa demeure, rien que ça).

Je suis restée sans voix devant cette construction, vraiment magistrale. 13 av JC, tout de même...
Huit euros plus tard, on visitait un des musées du Capitole : le palais des conservateurs. Dès l'entrée, on tombait sur les vestiges d'une statue colossale de l'empereur Constantin.

C'est par là que ca se passe.

Comme il n'était pas question de prendre tout en photo, on a rangé l'appareil (pour que vous ayiez encore des choses à voir si vous allez à Rome ;o).

Mais quand même pour ce chien, on a fait une exception...

Ainsi que pour la célèbre statut équestre de Marc Aurèle. On dit que Michel-Ange lui-même l'aurait restaurée, porté par son admiration pour cette statue de bronze autrefois doré, bel exemple du réalisme romain de la fin du 2ème siècle.

Cette statue est restée exceptionnellement intacte, les chrétiens du Moyen-Age l'ayant prise pour la représentation de Constantin, le premier empereur chrétien. Ils n'auraient certainement pas autorisé la persistance de l'effigie d'un empereur qui avait permis la persécution des chrétiens. Mais cela, je l'ai déjà dit dans le post précédent (pour ceux qui lisent les petites lignes roses qui font mal aux yeux ;o).

Déjà la nuit commençait à tomber sur les forums...
On a remonté le Tibre en scooter jusqu'au Vatican.